"Un Zeste de Zen" Michel Waldberg
"Je connais à présent la signification du Vide, du Sans-forme, de la non-volonté. Je sais que le Dharma-dhâtu est dépourvu de séparativité, qu'il existe un monde d'êtres qui est hors d'atteinte, que toutes choses sont non-nées. Mais pourtant, si j'exprime ces choses en termes négatifs, l'expérience n'a rien de négatif..." "Ainsi, ô Shariputra, dans la vision du bodhisattva, il ne peut y avoir ni apparence, ni perception, ni conception, ni connaissance, ni conscience. Il ne peut y avoir oeil ni oreille, nez ni langue, corps ni esprit. Il ne peut y avoir forme ni son , odeur ni saveur, toucher ni concept. Il ne peut y avoir aucune réalité des objets de la vision, de l'ouïe, de l'odorat, du goût, du toucher, de la pensée.
Dans la vision du Bodhisattva, il ne peut y avoir aucune réalité de l'ignorance ou de l'absence d'ignorance, de la maladie et de la mort ou de l'absence de maladie et de mort ; de la souffrance, du commencement ou de la fin de la souffrance ; aucune réalité dans une "Voie" ; aucune réalité du savoir, de la saisie ou de la non-saisie d'aucun objet. C'est pourquoi, ô Sariputra, grâce à l'absence de volition, les Bodhisattvas, pénétrés de la Prajna-pâramita, ne sont plus limités par les processus de la pensée interprétative et ainsi n'ont pas de crainte, sont libres de l'illusion, ont trouvé le Nirvana."