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AMOUR ET NON-DUALITÉ

Conscience d'Unicité fondamentale à la base de notre vie.

19 Décembre 2004

 

D'où vient le sentiment d'identification avec l'objet de nos perceptions? Comment se fait-il que nous ayons tendance à nous prendre pour qui nous regardons? Tendance, parce que tous ne vivent pas cela, et que la structuration de la personne finit par éliminer cette identification externe. Mais l'enfant qui s'identifie à son père, à sa mère, l'état amoureux nous ont établi parfois dans cet introjection, faire « mien » cette image de quelqu'un à l'extérieur...

C'est l'expérience de notre vie intra-utérine et de notre prime enfance dirons les uns, période Edenique où nous nous constations non-séparée de notre mère, voire de tout ce qui est.

 

Mais cela ne va pas de soi... pourquoi ce sentiment fondamental d'unité?

Amoureux, j'intronisais en moi la bien-aimée. Mais je m'étais rendu compte également que je devenais aussi tout ce qui est. L'Unité ressurgissait dans ces périodes bénies d'une vie adolescente rêveuse. Et pourquoi cela, finalement? Il ne va pas de soi que ce sentiment si rapide à ressurgir de notre inconscient soit présent. Voyez vous ce que je veux dire? Ne serait-il pas au contraire normal que dans un univers froid et purement matériel, si l'on en croit de grands experts, le morcellement soit la règle? Même la vie intra-utérine n'est pas en soi de nature à nous donner spontanément un sentiment d'unité... Voyez-vous?

Ce sentiment d'unité semble donc venir de la nature des choses. De la nature de l'univers, de la conscience, comme une propriété inhérente.

 

Maintenant, observez avec moi : si j'ai l'image d'un « moi » défini, séparé, une image basée en général sur la séparation de ce corps d'avec les autres corps et l'environnement, alors je vais avoir naturellement une identification personnelle. Exemple, je m'identifie à mon chanteur favori, je deviens lui en tant qu'individu... Mais si, béni par la constatation d'une absence de « moi », constatation basée sur l'observation des flux intérieurs qui manifestement n'ont pas d'auteur particulier, sans image de « moi », alors que se passe-t-il? L'identification « personnelle » est absente. Mais l'identification à tout ce qui est éclate comme une réalité fondamentale de la vie alors qu'il pourrait n'y avoir qu'un vide froid et morcelant. Mais au contraire, c'est l'unité qui ressort inéluctablement. Tout ce qui est constitue alors « ma nature non-séparée ». Voyez-vous le saut?

 

Aussi peut-on dire que si l'unité naturelle ne va pas de soi dans l'univers des matérialistes, elle démontre finalement la présence de l'amour, de la conscience non-séparée au fondement de tout ce qui est. Je suis tout ce qui est naturellement et sans effort, sans pensée ni concept ; cela s'impose à cette conscience et à ce coeur dès qu'elle congédie le « moi ». Et même l'amour du petit « moi » nous montre parfois fortement cette présence de l'amour fondamental. N'est-ce pas la perfection ???